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Quelle est la quantité de sel recommandée par jour ?

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Est-ce une mauvaise idée, et doit-on cuisiner sans sel ? Le débat est ouvert : d’un côté, le sel augmente incontestablement la perception de nos papilles gustatives, les récepteurs des saveurs, grâce à la teneur en sodium du chlorure de sodium, qui est le nom chimique du sel de table. Les plats avec un peu de sel ont meilleur goût.

Mais d’autre part, l’organisme a besoin de maintenir un équilibre entre la quantité physiologique de sodium et de potassium pour pouvoir assurer une multitude de fonctions allant de la contraction musculaire à la constitution des os, en passant par la pression sanguine ou le bon fonctionnement des reins. Si nous prenons trop de sel avec nos aliments, nous rompons cet équilibre en ingérant trop de sodium et pas assez de potassium.

Pour rééquilibrer les pourcentages, il faut ingérer du potassium provenant d’autres sources, principalement végétales, comme expliqué dans cet article, sous peine d’augmenter au fil des ans le risque d’infarctus, de diabète, d’obésité, d’ostéoporose, voire d’insuffisance rénale : telles sont les conséquences d’un déséquilibre continu du rapport sodium/potassium dû à l’abus de sel de table.

Le sel, inexistant dans un régime naturel

Bien qu’il soit nécessaire de disposer de certaines sources naturelles de sodium, principalement l’eau potable, le lait et ses dérivés, certains poissons ou des légumes comme le céleri ou la betterave, le fait est que la demande physiologique de cet élément n’est pas excessivement élevée. De plus, dans la plupart des aliments naturels, tels que la viande, les légumes, les fruits, etc., le sel est presque inexistant et le sodium est généralement moins présent que le potassium, qui est plus abondant.

Le potassium joue un rôle très important à la fois dans la régulation de la pression sanguine et dans la contraction musculaire, son rôle est donc également essentiel au bon fonctionnement du cœur. Comme nous l’avons déjà mentionné, le potassium est un élément beaucoup plus présent dans notre alimentation naturelle à travers de nombreux légumes, fruits et noix, ce qui signifie que grâce à une alimentation naturelle, nous maintenons l’équilibre sodium/potassium dans les tissus et les fluides du corps.

Cependant, lorsque nous consommons du sel de table, lorsque nous l’ajoutons aux plats que nous cuisinons, en plus de leur donner du goût, cet équilibre est perturbé si nous ne respectons pas les quantités maximales journalières d’apport en sodium et si nous ne compensons pas cet apport par un apport supplémentaire en potassium.

Le sel qu’on ne voit pas

La plupart d’entre nous ignorent que le palais s’adapte aux niveaux de sel, de sorte qu’il trouve toujours les aliments un peu fades ; mais nous pouvons aussi l’éduquer à les trouver un peu salés et ainsi réduire la quantité de sel ajoutée à notre cuisine sans perdre le pouvoir aromatisant du sel. Quoi qu’il en soit, le problème n’est pas le sel avec lequel nous cuisinons, celui que nous voyons et manipulons, mais celui que nous ne voyons pas.

Le sel que nous ne voyons pas et que nous ne contrôlons pas est le sel caché dans les aliments transformés, pas nécessairement industriels, et qui augmente notre consommation de sodium de manière à perturber l’équilibre avec le potassium. Il est également responsable du fait que les Français consomment deux fois la quantité quotidienne de sel recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui est de 5 grammes, soit 2,5 grammes de sodium.

On calcule qu’à travers des aliments tels que le pain blanc, l’abus de charcuterie, le fromage, les saucisses, les pizzas, les pâtisseries, les snacks, les sauces industrielles, les biscuits, etc., les Français consomment chaque jour jusqu’à 5 grammes de sodium et 10 grammes de sel. Une quantité clairement malsaine qui a conduit l’Agence Française de la consommation, de la sécurité alimentaire et de la nutrition à lancer une campagne de sensibilisation et de pression sur l’industrie pour réduire ces quantités.

Comment réduire la consommation quotidienne de sel

Dans de nombreux cas, les produits les moins recommandables, tels que les pâtisseries industrielles, les sauces, les pizzas, les pains tranchés et certains aliments surgelés, combinent le sel avec un excès de sucre et de graisses saturées, ce qui en fait une bombe pour notre santé. Il vaut mieux s’en éloigner et essayer des alternatives plus naturelles, ainsi que surveiller de près les quantités de sel indiquées sur l’étiquetage : plus d’un gramme de sel pour 100 grammes de produit est déjà trop.

Dans d’autres cas, comme le jambon, le fuet, le chorizo, ou les saucisses comme le jambon ou la poitrine de dinde, le problème n’est pas dans l’usage mais dans l’abus, bien qu’ils ne soient pas nécessairement mauvais en soi. Dans le même groupe, nous pouvons placer les fromages. Ce sont des produits de consommation occasionnelle et si nous réduisons leur fréquence dans notre alimentation, ou les quantités quotidiennes que nous consommons, nous pouvons continuer à ajouter une pincée de sel aux plats que nous cuisinons.

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