L’art de l’écoute devrait faire parti du bagage de tout un chacun, devrait être enseigné à l’école, et faire parti de l’éducation des enfants et des adolescents.
Car la véritable écoute ne repose pas sur des techniques, mais sur la maîtrise de soi.
Écouter efficacement signifie que l’on est capable de se distancier de ses émotions
Je mets en ligne ce petit livret en plusieurs parties, en espérant que, s’il est lu, les conseils qu’ils donnent seront réellement appliqués.
Ce que l’on lit sans appliquer ne sert à rien.
Introduction
Nous pouvons tous nous rappeler des situations où nous avons lamentablement échoué à écouter ce que quelqu’un d’autre a dit. Pour diverses raisons, nous n’avions tout simplement pas considéré que ce fût utile.
Combien de fois avez-vous été présenté à une personne par son nom, pour vous rendre compte que vous ne vous en souveniez plus trente secondes plus tard? Tout cela, car vous n’étiez pas en situation d’écoute active.
Mettre en évidence le mot «active» pourrait suggérer que l’écoute active est différente de l’écoute traditionnelle.
En réalité, il n’y a que deux états d’écoute possibles lorsque nous communiquons avec une autre personne:
L’écoute active, et l’absence d’écoute.
L’écoute active est l’art de donner du sens aux mots.
Pour que nous puissions donner du sens aux mots d’une autre personne, nous devons l’écouter attentivement. Obtenir une signification exacte n’est pas nécessairement assuré, même si nous sommes activement à l’écoute, mais nous savons au moins que si nous ne comprenons pas, nous pouvons poser les bonnes questions pour obtenir les éclaircissements nécessaires.
L’écoute active doit donc devenir une habitude, car elle est le fondement d’une communication efficace.
Imaginez un chef militaire qui, n’étant pas vraiment à l’écoute des ordres qu’il reçoit, attaque une mauvaise cible. Un échec de l’écoute active peut certainement avoir des conséquences désastreuses.
Beaucoup de gens donnent réellement l’impression d’écouter, mais ils ne parviennent pas à vraiment entendre ce qui se dit. Ils supposent que l’écoute est un sens tellement naturel que cela se fera automatiquement. Et, ce n’est pas le cas. Il est possible qu’ils soient tellement habitués à faire tous les gestes extérieurs de l’écoute qu’ils croient qu’ils écoutent efficacement.
Il n’est pas difficile de ne retenir que le ton de la voix, le langage du corps et les expressions faciales, comme indiquant l’essentiel de ce qui est dit.
Tout ce qu’il faut alors, c’est entendre quelques mots clés, et il devient très facile de penser que vous avez compris tout ce que vous avez entendu, et vous êtes convaincu qu’il en est ainsi, en constatant les confirmations du langage du corps (gestes, voix, expressions faciales).
Écoute active
L’écoute active exige de l’auditeur qu’il comprenne; interprète et évalue ce qu’on lui dit.
Sans cela, la communication n’est rien d’autre qu’une façade, ce qui peut suffire quand vous passez votre temps dans la journée à bavarder avec un voisin dans la rue, mais c’est tout à fait insuffisant dans un autre environnement, tel celui de l’entreprise par exemple.
Alors que les entreprises dépendent de l’interaction humaine pour réussir, la qualité de cette interaction doit être du plus haut niveau, et l’interaction est synonyme de communication.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les gens ne parviennent pas à écouter correctement. – Ils peuvent être distraits par une activité qu’ils tentent d’effectuer tout en écoutant, – Ils peuvent avoir d’autres pensées dans leur tête qu’ils jugent plus importantes, Enfin, ils peuvent penser à ce qu’ils se préparent à dire après, ce qui est un défaut commun dans la communication entre les parties dont les opinions diffèrent.
L’écoute active met l’accent sur le locuteur.
Cela implique que l’auditeur mette de côté ses propres besoins pendant un certain temps, pour se concentrer sur ceux du locuteur. Il exige de la concentration et une réelle volonté d’entendre ce qui est dit.
