Les tapis sont l’un des endroits préférés de la maison pour une grande variété d’insectes et de parasites. Tout d’abord, parce qu’ils agissent comme le collecteur parfait de toutes sortes de matières organiques qui se détachent de nos vêtements et de nos cheveux, surtout si nous avons des enfants à la maison, ou si nous partageons notre maison avec un animal domestique, notamment un chien.
En tant que bon entonnoir de matériaux, qui peuvent constituer une nourriture riche pour les insectes, les tapis sont l’endroit idéal pour trouver beaucoup de nourriture. De plus, en raison de leur structure textile entrelacée et emmêlée, ils peuvent retenir des niveaux d’humidité considérablement plus élevés que le reste de la maison.
Et si l’on ajoute à cela la chaleur des maisons en hiver, qui est très bien conservée dans le tapis, nous avons la combinaison parfaite : nourriture, humidité et chaleur, une destination touristique attrayante pour les espèces tropicales adaptées à nos climats hivernaux.
Ainsi, bien que nous ne les voyions pas, nos tapis sont habités par de nombreux invités dans nos maisons, mais il y en a surtout trois qui ont pu mieux s’adapter et qui sont donc plus fréquents, causant parfois des dommages à notre santé ou à nos objets domestiques.
1. Les acariens
Nous commençons par le groupe le plus fréquent et le plus commun, et aussi le plus difficile, voire impossible, à éviter. La meilleure façon de les combattre est donc le nettoyage constant. Ces arthropodes primitifs, une sous-classe d’arachnides, comptent 40 000 espèces cataloguées, et on estime qu’il en existe beaucoup plus. Leur taille varie de celle des tiques à celle des minuscules galeux qui attaquent notre peau.
Mais il existe de nombreux autres acariens qui ne nous attaquent pas directement par leurs piqûres mais qui, chez les personnes souffrant d’allergies respiratoires ou de dermatites, provoquent des réactions qui attaquent leur peau ou leurs bronches et leurs poumons.
La société française d’immunologie clinique, d’allergologie et d’asthme pédiatrique estime que l’allergie aux acariens touche entre 70 et 80 % des enfants des zones côtières. Les symptômes causés par l’inhalation comprennent la rhinite, les éternuements et, dans les cas plus graves, l’asthme, qui peut devenir chronique s’il n’est pas traité. Par contact, ils peuvent provoquer une dermatite, un eczéma, une irritation de la peau et des yeux ou une conjonctivite.
Les acariens se nourrissent généralement des restes organiques des tapis, des lits, etc., et surtout des restes de la peau sous forme de pellicules de nos cheveux, qui sont riches en protéines et en graisses. Ils sont si légers qu’ils s’élèvent avec les courants d’air, ce qui signifie qu’ils peuvent se faufiler dans la maison de tous les côtés, rendant impossible de ne pas vivre avec eux lorsque nous ouvrons les portes et les fenêtres. Mais ce qui provoque des allergies chez l’homme, ce sont leurs excréments, qui contiennent une substance allergène.
2. Larves de coccinelles des tapis noirs
Pour diverses raisons, le stade de ce coléoptère qui doit nous préoccuper est sa larve microscopique et velue, d’une taille d’à peine un millimètre et ayant la forme d’un ver avec de longs poils.
D’abord parce que, comme l’explique la page de santé environnementale de la mairie de Madrid, il s’agit d’un animal aussi abondant et fréquent dans les maisons que difficile à détecter.
Et si, sous sa forme adulte de coléoptère noir, il se nourrit de pollen et de nectar, sous sa forme larvaire, il mange toutes sortes de matières organiques, des restes de nourriture au cuir, à la cire, aux textiles naturels, etc. Cette voracité le rend capable de détruire un cher chester « capitonné » autant qu’un coûteux tapis d’Ispahan.
Mais des cas de dermatites dues au contact avec ces larves ont également été étudiés, probablement en raison de leurs poils et de leur hémolymphe, c’est-à-dire de certaines des protéines sanguines qu’elles possèdent. Il ne s’agit pas d’agressions mais de réactions allergiques chez certaines personnes, mais pas chez la majorité. Vous trouverez de plus amples informations sur cette page.
3. Petit coléoptère de musée
Il est appelé ainsi parce que sa forme larvaire a une prédilection pour les restes de nourriture séchée, mais surtout pour les animaux morts qui peuvent être laissés sur le dessous d’un canapé ou d’un tapis.
Précisément, ce coléoptère a été découvert et a commencé à être étudié pour avoir causé des ravages dans les collections de certains musées d’histoire naturelle, où les femelles adultes qui vivaient dans les tapis se rendent dans les vitrines pour pondre leurs œufs dans les cadavres de papillons et de coléoptères des collections.
Ils sont donc fréquents dans les maisons où des traitements contre les blattes ou les fourmis ont été administrés et où tous les individus morts n’ont pas été retirés.
Comment nettoyer les tapis pour lutter contre les parasites ?
Les recommandations des experts portent sur l’aspiration fréquente des tapis et moquettes, au moins deux fois par semaine. L’objectif est d’éliminer les couches superficielles de poussière et de débris, en les empêchant de se déplacer vers l’intérieur du tissu, d’où il est plus difficile de les éliminer.
Ils soulignent également que lorsque l’on nettoie toute la maison, l’aspiration de la moquette doit être la dernière étape, après le dépoussiérage des meubles et des surfaces. Et qu’il est conseillé de brosser un peu le tissu au préalable.
Dans le cas de tissus chers et délicats, nous aspirerons plus fréquemment mais avec moins de puissance, en gardant toujours à l’esprit qu’il vaut mieux aspirer souvent que secouer éventuellement. Enfin, utilisez des manches à large ouverture pour recueillir le maximum de poussière et de saleté.