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J’ai une sensation d’étouffement, quelles sont les maladies dont je peux souffrir ?

La sensation d’étouffement, d’essoufflement ou de difficulté à respirer est quelque chose que nous avons tous ressenti à un moment ou à un autre, notamment lors d’un effort physique. Parfois, cependant, cette sensation subjective apparaît sans cause apparente. Alors la question se pose et l’inquiétude surgit : quelle est la cause ?

Loin d’être une simple sensation sans conséquence, la dyspnée (son nom spécifique) est associée à une moindre qualité de vie et à une plus grande probabilité d’hospitalisation que les personnes qui n’en souffrent pas, et « est fortement associée à la mortalité ».

Selon l’étude, l’étouffement touche entre 10 et 15 % des adultes d’âge moyen et plus âgés. Jusqu’à 3,9 % des cas, elle constitue le principal motif de consultation en soins primaires dans de nombreux pays européens, et est présente dans une proportion élevée de toutes les autres consultations.

Difficultés à diagnostiquer les causes de la dyspnée

D’autres études ont mis l’accent sur la difficulté de trouver les causes spécifiques de chaque cas d’essoufflement. Une étude a révélé que, dans 30 à 50 % des cas, l’analyse des antécédents médicaux, de l’examen physique et des schémas respiratoires du patient n’est pas suffisante.

Une analyse des études publiées entre 1946 et 2020 menée par des scientifiques australiens divise les tests permettant de déterminer l’origine de la dyspnée en quatre étapes. Après la première étape, seuls 35% avaient été élucidés, ce chiffre passant à 83% après l’étape 3 et à plus de 90% après l’étape 4.

En bref, comme l’indiquent les scientifiques allemands précités dans les conclusions de leur texte, « les multiples causes de la dyspnée en font un défi diagnostique ». Les facteurs les plus courants à l’origine de ce problème sont énumérés ci-dessous.

1. L’anxiété

L’une des principales raisons de la sensation d’étouffement est l’anxiété. Dans ces cas, la dyspnée est généralement accompagnée d’autres symptômes : stress, palpitations, sueurs, tremblements, frissons, frissons, nausées, vertiges, etc.

Selon la dernière enquête sur la « Perception et les habitudes de la population française en matière de stress », 42% des personnes se sentent stressées « fréquemment ou continuellement », et dans 39,5% des cas, cela conduit à l’anxiété. L’anxiété touche donc quelque 7,7 millions de Français, soit 16 % de la population.

Au niveau physiologique comme l’explique un psychologue dans un article sur ce thème ce que le stress produit est une dilatation des bronches, de sorte que l’organisme incorpore plus d’oxygène : les muscles en auraient besoin pour échapper au danger (c’est l’explication évolutionniste de la raison pour laquelle nous sommes stressés).

Cette augmentation de l’oxygène dans le corps génère une sorte de réaction en chaîne qui entraîne une vasoconstriction dans le cerveau. Cela entraîne une sensation de suffocation, de confusion et, dans certains cas, une perte de conscience.

L’anxiété déclenche aussi parfois une sorte de cercle vicieux : le sentiment d’étouffement déclenche la crainte d’un problème plus grave (comme ceux décrits ci-dessous) et cette crainte génère à son tour davantage d’anxiété. Il est donc conseillé de prendre des mesures pour tenter de prévenir ou de contrôler ce problème.

2. Maladies respiratoires

La seule cause d’essoufflement plus fréquente que l’anxiété chez les adultes d’âge moyen et les personnes âgées est les maladies respiratoires : elles sont présentes dans 57 % des cas (l’anxiété est présente dans 52 %). Et parmi ces pathologies, les principales sont la BPCO, l’asthme et le COVID persistant.

Les personnes atteintes de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) doivent travailler davantage pour respirer, car leurs alvéoles et leurs bronches ont perdu leur élasticité.

Par conséquent, l’essoufflement est l’un de leurs principaux symptômes, avec la toux persistante, la respiration sifflante, l’oppression thoracique et la fatigue.

L’asthme, quant à lui, présente des symptômes similaires à ceux de la BPCO. Elle touche davantage de personnes : plus de 10 % des enfants et 5 % des adultes en souffrent, ce qui en fait la maladie des voies respiratoires la plus répandue en France. Heureusement, les traitements actuels permettent de la contrôler jusqu’à ce qu’elle n’affecte pratiquement plus la qualité de vie.

Avec l’avènement de la pandémie de COVID-19, une autre cause respiratoire importante s’est ajoutée : le COVID persistant. Selon les données, des médecins de famille, la dyspnée touche quatre personnes sur cinq (79,3 %), ce qui en fait l’un de leurs symptômes les plus courants.

3. Obésité

L’obésité altère la fonction respiratoire pour plusieurs raisons. D’une part, elle réduit les volumes pulmonaires et la force des muscles respiratoires. D’autre part, un corps en surpoids nécessite une charge de travail supplémentaire et donc aussi une demande respiratoire supplémentaire.

Par conséquent, la sensation de suffocation est fréquente chez les personnes obèses. Selon l’étude suédoise, jusqu’à 43 % des adultes d’âge moyen et plus âgés souffrant de dyspnée souffraient également de ce problème.

4. Pneumothorax

La dyspnée est, avec la douleur thoracique, l’un des principaux symptômes du pneumothorax, un problème qui fait que l’air s’échappe du poumon. Il faut le soupçonner d’être la cause de la sensation d’étouffement, surtout lorsqu’elle apparaît soudainement et sans cause apparente chez les jeunes.

En cas de suspicion, il est conseillé de se rendre aux urgences : si le pneumothorax se résout parfois de lui-même et n’entraîne pas d’autres conséquences, dans d’autres cas, il peut conduire à un collapsus pulmonaire.

5. Problème plus

La dyspnée n’est pas nécessairement un signe de maladie grave. Mais si elle persiste pendant des semaines ou des mois, il est conseillé de consulter un spécialiste pour écarter tout problème sous-jacent.

En effet, l’essoufflement peut également être le signe de pathologies telles qu’une pneumonie, une maladie des valves cardiaques ou d’autres problèmes cardiaques, un cancer du poumon, une dystrophie musculaire ou une sclérose latérale amyotrophique, entre autres.

Mais cela est peu probable : la grande majorité des cas d’essoufflement sont liés aux causes mentionnées dans les sections précédentes.

Angoisse