Parfois, lorsque la vie devient difficile, l’inévitable pensée de vouloir disparaître nous vient à l’esprit. Le désir de tout laisser derrière soi, y compris ces problèmes qui nous empêchent de dormir la nuit, cette marée d’obstacles qui nous empêchent d’atteindre nos objectifs. Si vous êtes déprimé, vous pouvez avoir l’impression que vous ne pouvez rien faire de bien, et fantasmer sur la possibilité de disparaître avant de gâcher encore plus votre vie est un recours courant. C’est trop tentant : vous ne devriez même pas avoir à expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit, vous n’auriez pas à vous occuper de votre patron idiot ou de la vaisselle dans l’évier.
Il ne s’agit pas tant de partir en vacances ou de mourir que de fuir des situations accablantes ou des problèmes futurs. Si vous l’avez ressenti, vous n’êtes pas seul.
« Je veux disparaître, mais pas pour toujours »
Cet état d’esprit touche de nombreuses personnes. C’est une déformation de la pensée selon laquelle la fuite résoudra tous vos problèmes et il est momentanément réconfortant d’imaginer que vous avez la possibilité d’y échapper. L'embarras ou le fait de se tromper implique également un sentiment inconfortable d’exposition qui conduit à un désir de disparaître. Et tout cela s’accompagne d’une réponse physiologique qui contribue au désengagement et au retrait comportemental.
Les personnes qui ne parviennent pas à surmonter ce sentiment tombent souvent dans la dépression, l’anxiété ou d’autres maladies mentales.
« Je vais tout laisser tomber et commencer un potager »
Qui n’a jamais rêvé de sortir de la routine et de la grille de lecture, qui n’a jamais eu envie d’une vie simple, qu’il s’agisse de jardiner ou de se rendre à la plage pour y installer un bar ? Comme l’explique une psychiatre dans un article de Traveler, « notre routine n’a pas de place pour activer le mode plaisir ». Tout cela nous étouffe et nous pousse à nous rebeller : à revenir à l’essentiel, à un bonheur moins artificiel, car au fond nous sommes prisonniers du superflu ».
Pourquoi ça ?
Des études montrent que le cerveau humain est conçu pour réagir au stress de quatre manières fondamentales : se battre, se figer, se dégonfler ou fuir. La réaction de lutte consiste à affronter agressivement les menaces perçues. La réaction de figement utilise la quiescence pour éviter le danger ou rend les personnes incapables d’agir contre celui-ci. La réaction de flatterie cherche à plaire à une autre personne pour éviter un conflit. Et la réaction de fuite vous amène à fuir une situation menaçante.
« C’est ce dernier, le fantasme d’évasion, le mécanisme commun qui soulage superficiellement une certaine pression de stress », explique la psychologue. Cela signifie que la fuite est simplement l’une des façons dont les gens réagissent lorsque la vie devient difficile. C’est intégré dans notre instinct de survie.
Qu’est-ce qui se passe vraiment ?
Ce sentiment est souvent le signe que quelque chose dans la vie d’une personne ne fonctionne pas correctement et qu’elle a besoin de soins et d’attention. Les personnes qui disent vouloir disparaître peuvent en fait dire : je suis seul et j’ai besoin d’amour, je suis triste et j’ai besoin de réconfort, j’ai honte et j’ai besoin de savoir que je suis normal, je suis fatigué et j’ai besoin de repos, ou je suis perdu et j’ai besoin d’un sens à ma vie.
Les solutions
- Comme le recommandent plusieurs psychologues experts, un bon moyen de commencer est de prendre un peu de distance : dans les situations stressantes, s’éloigner et prendre un peu de distance pendant un certain temps peut aider à réduire le sentiment d’être accablé et impuissant.
- Reposez-vous également : même si la routine ne le permet pas, le repos est nécessaire pour s’épanouir. Les siestes, les vacances et le temps non structuré peuvent permettre une meilleure productivité à long terme.
- Rire, jouer et bouger est le meilleur antidote : faire des activités qui nous engagent à le faire permet de calmer l’anxiété. Les bienfaits du mouvement ne se limitent pas à la perte de poids : faire de l’exercice ou marcher est bon pour réduire le stress.
- Enfin, une autre chose que les gens peuvent faire lorsqu’ils sont confrontés au désir de disparaître est d’affronter le problème de front. C’est-à-dire identifier et s’attaquer directement à la chose même qui vous pousse à « disparaître ».