Face à une situation de mal-être que l’on peut ressentir à un moment particulier de sa vie, ou parfois même d’une manière chronique tout au long de son existence, il s’avère indispensable de parler et d’exprimer sa souffrance face à un tiers spécialisé dans l’écoute. Il existe pour cela différents professionnels tels que les psychothérapeutes, les psychiatres et les psychiatres comportementalistes. Quelle est la différence entre ces activités qui traitent toutes de la psychée ? La principale différence tient à la formation reçue et à l’approche thérapeutique. Les psychiatres sont en effet des médecins diplômés alors que les psychothérapeutes ont suivi des études de psychologie.
Alors en quoi consiste la thérapie comportementaliste et cognitive (appelée par les professionnelles TCC) et dans quels cas l’utiliser ?
Qu’est-ce que la TCC ?
Contrairement à ce que beaucoup pensent de cette méthode de soin, la thérapie comportementaliste et cognitive ne consiste pas uniquement à traiter les symptômes d’une ou plusieurs pathologies. Une TCC va non seulement chercher à soulager les manifestations d’un problème psychique lorsque la personne est en situation de crise aiguë mais elle va ensuite consister à réaliser un travail de fonds lorsque cet épisode sera passé. Le praticien passera alors à la phase cognitive de la thérapie.
C’est ce travail qui va permettre d’identifier les conflits internes de l’individu et de comprendre les différents schémas qui freinent son évolution et son épanouissement dans la vie quotidienne. Cette étape va révéler au patient la compréhension de ses problèmes mais surtout leur origine.
Le choix de faire appel à un psychiatre comportementaliste est nécessaire lorsqu’une situation de mal-être est liée à la répétition de comportements destructeurs dont le patient n’a absolument pas conscience. Pour cette raison, dans la psychologie comportementaliste, le ppsychiatre va être plus directif que dans un autre type de traitement et cela nécessite l’implication totale du patient.
Dans quels cas recourir à la TCC ?
Il n’est pas rare qu’une personne commence une thérapie dite classique et qu’au fil des séances, son thérapeute identifie des comportements nocifs qui sont l’expression même de la souffrance. Le psychiatre, s’il n’est pas lui-même comportementaliste, va alors diriger son patient vers un spécialiste de la TCC.
Ce sera notamment le cas si une personne souffre d’une phobie handicapante dans sa vie quotidienne, comme la peur de l’avion alors qu’elle doit se déplacer régulièrement à l’étranger pour son travail. Au-delà des peurs il y a aussi tous les comportements addictifs qui peuvent être soignés grâce à la TCC.
L’addiction à n’importe quelle substance (tabac, alimentation, alcool, drogue) fonctionne en effet selon le même schéma. La personne exprime à travers cette prise de produit une souffrance ou plus exactement cherche à échapper à cette souffrance. Le tabac peut ainsi être le reflet d’un stress chronique tout comme des crises de boulimie.
Le praticien de la TCC va donc faire parler son patient pour l’amener à découvrir ce qui a initié ce comportement. C’est parce qu’il doit connaître l’origine du comportement que l’on dit que cette thérapie est cognitive.