fausse signature

Comment prouver une fausse signature?

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La falsification de signatures fait partie inhérente de notre société actuelle. Depuis l’institutionnalisation des contrats écrits dans les anciens empires romain et grec, l’apposition de la signature est devenue un rituel sur toute transaction ou engagement. Aujourd’hui, toute démarche  commerciale, administrative ou privé se déroule contre signature d’un contrat, d’un bail, d’un compromis ou engagement entre les intervenants. Par ailleurs, imiter, falsifier ou transférer une signature est devenue un jeu d’enfants, notamment grâce à l’aide des outils informatiques.

Dès l’imitation simple, au décalque, en passant par le photomontage numérique, plusieurs sont les méthodes disponibles pour falsifier une signature d’une manière plus ou moins réussite. Mais, que faire lors qu’on est la victime ?

Voici quelques petites astuces pour repérer une signature imitée. On peut imiter une signature de plusieurs façons, étant différents les méthodes d’identification :

1.- Lors que le faussaire s’est exercé à répéter la signature à plusieurs reprises, dans le but d’atteindre un  niveau de spontanéité et de vitesse scripturales comparables à celles de la personne imitée, il oublie souvent les petits détailles, tel que l’inclinaison des lettres par rapport à la ligne de base de la signature, la morphologie de traits d’appui et finaux, l’ordre chronologique des gestes graphiques,  les proportions ou les dimensions graphiques. Une expertise graphologique étant fortement conseillée. L’expert graphologue, l’expert en comparaison de signatures peut comparer près de deux cents éléments graphiques, permettant la mise en évidence d’une fausse signature.

2.- Lors que le faussaire imite une signature sans s’exercer au préalable, on peut constater sur l’imitation une vitesse scripturale plus lente, avec la présence de petits tremblements, de reprises, de traits hésitants, de gestes oubliés ou rajoutes, etc., car  il a besoin de regarder le modèle qu’il a sous les jeux, à la place de la falsification.

3.- Concernant les imitations par décalque au crayon à papier, même après avoir imitée la signature et gommé le trait au crayon, on peut observer au microscope les traces de graphite, collées entre les fibres papier, car on ne peut jamais effacer au 100 % un crayon à papier. Ces traces resteront tout au long du trait au stylo, sur les côtés.

Dans la modalité de décalque à la pointe sèche, à l’aide d’un stylo sans encre ou d’un outil pointu, un sillon parallèle ou superposé à la signature imitée sera visible, soit au stéréoscope, soit au microscope d’infrarouge. Quant à la modalité de décalque par transparence, on peut normalement repérer des imperfections dans le tracé, des reprises étrangers, des tremblements et torsions inexistantes sur la signature habituelle de la victime, la personne lésée.

4.- Un cas très particulier d’imitation de signatures étant la signature de fantaisie : l’imitation  et la vraie signature de la victime ne se ressemblent en rien, car le faussaire n’avait pas un modèle à imiter. La véritable signature de la victime lui était totalement inconnue. Il s’agit, sans doute, de la méthode d’imitation de signatures la plus facile à prouver.

5.-  Mais la falsification de signature par  photomontage numérique (copier/coller), s’est avéré la méthode la plus répandue dans notre société, grâce notamment aux nouvelles technologies.

Ce genre de faux est très simple à prouver si l’on arrive à identifier la vraie signature ayant servi de modèle à copier. Parfois, ce modèle reste introuvable ou impossible à retrouver, mais il serait identique. La seule façon de confirmer le faux passe impérativement par l’expertise du document  problème. Les encres d’imprimante jet d’encre et laser, étant synthétiques, présentent certaines caractéristiques physiques, optiques et chimiques très différentes par rapport aux encres des stylos à bille, feutres, crayons à papier, etc. Un simple examen microscopique peut révéler la présence d’une impression à la place d’une écriture manuscrite, étant une preuve incontestable de la fraude documentaire et du photomontage numérique.

Une expertise du document problème est fortement conseillée. Un expert en faux documents dispose de plusieurs outils permettant la mise en évidence du faux par photomontage.