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Une technologie chinoise qui prédit les crimes avant qu’ils ne se produisent

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La Chine prépare un nouveau système de surveillance qui utilise l’intelligence artificielle pour analyser les empreintes numériques de ses citoyens et trouver des modèles inhabituels afin de les alerter sur des crimes potentiels.

Un pays déjà marqué par la surveillance informatique

On estime que la moitié des caméras de surveillance du monde sont installées en Chine. En outre, Pékin surveille l’activité en ligne de ses citoyens, contrôlant leurs messages, leurs achats et leurs déplacements. Tout cela dans le but d’accroître la sécurité et le bien-être de sa population. Aujourd’hui, ils vont mettre en œuvre une nouvelle technologie de surveillance qui étudiera les données générées par les utilisateurs chinois pour prédire le moment où de futurs crimes seront commis.

La Chine investit depuis des années dans les technologies de surveillance des citoyens, sous prétexte de tenir les criminels à distance, mais aussi pour surveiller ses détracteurs, les handicapés mentaux et les minorités ethniques telles que les Ouïgours. Pékin travaille déjà à l’étape suivante : utiliser la grande quantité de données électroniques générées par ses citoyens pour trouver des anomalies et des schémas de comportement qui lui permettront de savoir à l’avance quand des crimes ou des manifestations citoyennes sont les plus susceptibles de se produire.

Le nouveau système de surveillance de la Chine

Une société spécialisée dans l’intelligence artificielle, a annoncé la mise au point d’une nouvelle intelligence artificielle capable d’analyser des milliers d’heures de séquences vidéo pour trouver des schémas de comportement inhabituels qui pourraient alerter la police en cas d’activité illégale. Le logiciel pourrait, par exemple, avertir de la présence d’un pickpocket potentiel dans une gare si les caméras de surveillance détectent une personne qui y passe trop de temps. Il pourrait également alerter la police si un toxicomane passe trop d’appels au même numéro, ou donner l’alerte lorsqu’une personne ayant des antécédents de maladie mentale s’approche d’une école.

Selon des experts, le système créé par ces entreprises est déjà capable de créer des fichiers numériques complets sur les citoyens à l’usage de la police. Il sont capable de construire une base de données multidimensionnelle qui stocke des visages, des photos, des voitures, des cas et des enregistrements d’incidents. Le logiciel analyse les données pour démasquer les personnes ordinaires qui semblent innocentes et pour réprimer les actes illégaux à leur source.

 

Les réactions des autres pays face à cette nouvelle technologie

Il y a quelques jours, le ministère britannique du travail et des pensions a envoyé une lettre à une ONG, annonçant le retrait de ses bâtiments des caméras de surveillance de ces entreprises de vidéo surveillance et d’autres fabricants chinois. Pour eux, les sociétés de surveillances n’ont pas leur place au Royaume-Uni et il est scandaleux que l’argent des contribuables finance des sociétés si étroitement liées au génocide.

L’entreprise pour se défendre affirme que son nouveau système est conçu pour faciliter et sécuriser la vie des gens et non pour surveiller un groupe ou un individu en particulier. Mais cette affirmation est difficile à croire au vu du fonctionnement de ces systèmes en Chine et de la collusion des entreprises qui les fabriquent avec le gouvernement de Pékin. Toutefois, ce système visant à rendre la Chine plus sûre ne concerne pas tous les citoyens. Certains documents de cette entreprise font référence à une « liste rouge » de personnes que le système ne doit pas surveiller. Ce sont des personnes qui ont besoin d’une protection de la vie privée ou d’une protection V.I.P. Un autre document va plus loin et indique que la liste est destinée aux fonctionnaires du gouvernement. Comme si les politiciens chinois étaient incapables de commettre des crimes.

 

 

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