La vente de sous-vêtements usagés peut être une activité très rentable. Il suffit de calculer qu’un sous-vêtement plus ou moins accrocheur peut coûter entre 10 et 15 euros et, une fois utilisé, sa valeur peut se situer entre 40 et 80 euros voire plus.
Si l’on enlève les frais d’expédition et le temps passé à porter le vêtement pendant plusieurs jours, le bénéfice est loin d’être négligeable.
Comment ça fonctionne ?
De plus en plus de sites internet comme Panty-Place proposent ce type de commerce. Tout commence par la recherche d’un vêtement que vous voulez vendre avec la facilité que ce n’est pas forcément un vêtement neuf, parfois même les acheteurs aiment les vêtements très usagés.
La gestion est tout aussi simple et se fait de manière anonyme. Une personne crée un compte de vendeur sur le web sans divulguer son identité, télécharge une photo du vêtement usagé et même une vidéo de présentation et fixe un prix qui, selon les informations, est complet pour le vendeur.
Le client intéressé par le vêtement prendra contact par le biais du web. Et pour l’envoi, ils ont également prévu un moyen simple : « La première chose à faire est de trouver une enveloppe à bulles pour y mettre le vêtement. Pliez bien le vêtement et enveloppez-le dans un film ou un petit sac hermétique. C’est une façon esthétique de le présenter et il conservera également son « arôme ».
Pourquoi vendre ses culottes usagées ?
Une journaliste et vendeuse sur l’un des sites nous raconte. Elle le fait par curiosité et, surtout, parce qu’elle aime ça. « Je ne sais pas si la même chose arrivera à d’autres femmes, mais je suis excitée par tout le processus : de la mise en vente à l’envoi et ensuite imaginer ce que cet étranger pourrait faire avec mon vêtement. Il est passionnant d’imaginer non seulement qui les porte, mais aussi ce que l’acheteur en fait ».
Racontant sa propre expérience, elle explique que le best-seller n’est pas la lingerie française mais la plus basique. « Ce qui a le plus de succès, ce sont les culottes plus normales, en coton, usées. Ils achètent en gardant à l’esprit cette intimité dont nous, les femmes, faisons moins preuve ».
Quant à la procédure, elle certifie qu’elle est aussi simple que celle décrite sur Internet. « Le site web accepte la commande, m’informe et me donne quelques jours pour porter la culotte qui a été vendue. Ensuite, je la mets dans un sac en plastique, dans une enveloppe et un messager vient la chercher ». C’est aussi simple que cela.
Un fétichisme commun
Les motivations de la vente de sous-vêtements usagés semblent assez claires. Cependant, il reste à clarifier ce qui motive une personne à acheter en ligne les sous-vêtements usagés d’une autre personne.
Ce type de fétiche est connu sous le nom de « burusera », c’est un type de pratique répandu depuis les années 80 au Japon. Les sous-vêtements sont surtout vendus par les écolières. Les Japonais sont en avance sur nous puisqu’il existe même des distributeurs automatiques pour ce service.
Cette pratique se répand de plus en plus en Europe car elle semble ne plus être un sujet tabou et la vérité est que de plus en plus de gens utilisent cette ressource pour obtenir un bonus.
Quant aux motivations de la personne qui achète, le principal moteur de l’excitation est obtenu par l’odeur du vêtement utilisé puisque dans la majorité des cas, la personne ne sait pas qui l’a porté.
Beaucoup trouvent également passionnant de savoir qu’une certaine personne l’a porté, par exemple une célébrité (quelqu’un qui adore le fétichisme) ou un amant (actuel ou passé). En fait, beaucoup collectionnent les vêtements des personnes avec lesquelles elles ont eu des relations sexuelles.
Les utilisations de ces vêtements peuvent être variées. Beaucoup les collectionnent comme s’il s’agissait de bijoux d’une grande valeur et ne les utilisent que pour les sentir. D’autres, en revanche, les gardent à côté d’eux pendant la masturbation.
Si nous nous arrêtons pour analyser le goût et la préférence de chacun d’entre nous, nous verrons que nous avons peut-être tous un fétiche dans notre vie, il consiste à l’explorer.