La fin d’une relation est un événement douloureux que presque tout le monde traverse à un moment ou à un autre de sa vie.
Les ruptures de relations peuvent être très difficiles. Ceux qui l’ont vécu le savent bien et même la science l’a prouvé. Une étude de 2011 a révélé – grâce à l’analyse par IRM – que la douleur à la fin d’une relation active les mêmes zones du cerveau que la douleur physique.
Ce n’est pas seulement une question de douleur. Mettre fin à une relation génère souvent un certain chaos dans la vie de celui qui la vit : sentiment de solitude et éventuellement d’échec, obligation de changer ses habitudes, ses entreprises et parfois même son logement, peur de l’avenir, etc.
Pour surmonter une rupture, il faut passer par un processus de deuil, un processus qui comprend des réactions telles que le déni, la colère, la négociation, la douleur émotionnelle et l’acceptation. Ces réactions ne sont pas successives, mais alternées. Dans la même journée, une personne peut passer de l’une à l’autre. Par conséquent, une séparation peut être une véritable « montagne russe émotionnelle.
Lorsqu’une relation prend fin, le processus qui s’ensuit est difficile mais inévitable. C’est pourquoi les spécialistes énumèrent plusieurs conseils pour surmonter une rupture et tourner la page de la meilleure façon possible. Voici neuf recommandations.
1. Éviter les contacts
Après une rupture, la meilleure décision est de réduire à zéro la communication avec l’autre personne. « Avec le temps, nous verrons si nous pouvons maintenir une amitié ou une autre relation, mais au début de la séparation, il est préférable d’éviter tout contact », disent les spécialistes.
Le but n’est pas de voir l’ex-partenaire, de ne pas parler au téléphone ou d’échanger des messages, de ne pas vérifier ses comptes sur les réseaux sociaux, de ne pas vérifier de vieilles lettres ou photos, etc. Dans ce premier cas, plus vous coupez tout ce qui représente votre ex-partenaire, mieux vous pourrez le surmonter.
2. Rechercher un soutien émotionnel
La famille et les amis sont essentiels dans ces moments à condition qu’ils fournissent un accompagnement et une oreille attentive. C’est un moyen d’atténuer le sentiment de perte ou de solitude. En ce sens, une recherche publiée en 2014 a conclu que les personnes nouvellement séparées qui avaient eu l’occasion de parler de leur rupture se remettaient plus rapidement que celles qui en parlaient moins.
3. Récupérer les passe-temps et les distractions
Il est important de réfléchir à ce qui s’est passé et d’en parler mais dans une certaine mesure. « Ne vous laissez pas obséder. « Sortez avec des gens, travaillez, faites du sport, essayez de garder votre esprit occupé ».
Une autre expérience scientifique sur ce sujet a prouvé que la distraction – bien qu’elle ne contribue pas à réduire les sentiments amoureux – contribue au bien-être général de ceux qui vivent une rupture.
4. Créer de nouvelles habitudes et élargir le cercle social
Outre la récupération d’anciens loisirs, un bon plan consiste à créer de nouvelles habitudes et à rencontrer d’autres personnes. Ces « nouvelles choses » sont une incitation et un stimulant pour continuer. Elles aident à se rétablir de manière plus satisfaisante et à rendre sa vie plus complète et plus utile.
5. Écrire
Les psychologues recommandent l’écriture car c’est une activité qui offre de nombreux avantages : de la catharsis (« se débarrasser » des pensées récurrentes qui, autrement, ne cessent de se répéter dans la tête) à la possibilité de structurer et d’ordonner ses idées. L’écriture aide aussi à la mémoire, à se souvenir « du bon et du mauvais ».
Les avantages de la rédaction d’un journal intime peuvent être utilisés tout au long du processus. Les experts soulignent que, pour une personne qui n’a pas pu exprimer à son ex-partenaire tout ce qu’elle voulait dire, il peut être utile de l’écrire dans une lettre d’adieu, même si l’autre personne ne la lira pas.
6. Accepter ses émotions
Comme on l’a souligné, le deuil a différentes manifestations et il est nécessaire de les traverser afin de le surmonter. Frustration, rage, contrariété, pleurs : ce sont des émotions et des réactions qui se produisent souvent pendant cette période et il ne sert à rien d’essayer de les dissimuler ou de prétendre qu’elles n’existent pas. Faire un effort pour oublier la relation et ne pas ressentir la douleur aggravera la relation.
7. Développer l’estime de soi et éviter la culpabilité
L’estime de soi d’une personne peut souffrir lors d’une rupture, surtout lorsqu’elle n’a pas pris la décision elle-même. En ce sens, il est important d’en être conscient et d’essayer de ne pas se blâmer pour ce qui s’est passé ou de se sentir angoissé en pensant à la façon dont les choses auraient été si vous aviez agi de telle ou telle façon.
Bien qu’il faille accepter ses propres émotions, les experts recommandent d’éviter la culpabilité car, « ce n’est bon à rien, sauf à vous faire sentir plus mal ». « Vous ne pouvez pas revenir en arrière maintenant, ce qui est arrivé, est arrivé, et peu importe à quel point vous vous êtes battu, les choses ne changeront pas » disent-ils. Il reste à aller de l’avant et à essayer, le cas échéant, de tirer les leçons d’éventuelles erreurs.
8. S’efforcer de ne pas idéaliser la relation finie, même si elle coûte
L’oubli sélectif semble souvent tendre des pièges, comme s’il voulait « classer » tout ce qui est mauvais et ne retenir que les bonnes choses du couple qui n’est plus là. Il faut faire l’effort « d’être rationnel » et ne pas oublier que si c’est fini, c’est parce que les mauvaises choses pèsent plus lourd. À ce stade, l’écriture peut être essentielle car elle permet de se souvenir à la fois du positif et du négatif.
9. En supposant que cela prenne du temps
Malheureusement, tout ce processus prend des semaines, des mois et parfois des années, une période qui varie beaucoup selon chaque personne et chaque histoire particulière. Et si tous ces conseils aident à surmonter la rupture de la meilleure façon possible, cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas de souffrance.
« Allez-y doucement, car vous avez besoin de temps pour digérer tout cela », conseille les experts. Soyez patient et essayez de vous fixer des objectifs qui vous distraient et qui vous détournent du processus de deuil. Par exemple, des objectifs sportifs, mais aussi dans le domaine de la formation, de l’apprentissage d’un instrument, etc.
C’est-à-dire développer des sujets qui vous plaisent et qui montrent des progrès évidents à moyen ou à court terme. Puis, comme l’ajoutent les psychologues, « avec le temps, il cessera de faire mal et deviendra un souvenir parmi d’autres ».