Le Covid-19 a frappé sans autorisation presque tous les secteurs économiques en Espagne et dans la moitié du monde. Certains se rétabliront plus rapidement que d’autres. Dans le cas du secteur immobilier, on considère que l’année sera perdue comparée aux chiffres de ventes et d’achats enregistrés au cours des deux dernières années.
En 2018 et 2019, le nombre de ventes de biens a été légèrement supérieur à 500 000 unités. L’année dernière, il a chuté de 2,5 %, pour la première fois en cinq ans, en grande partie à cause de l’impact de la loi sur les hypothèques et de l’incertitude politique causée par les élections successives. En fait, les mois de janvier et février 2020 se sont terminés avec de bonnes données pour le secteur.
En mars, certains dossiers ouverts les mois précédents ont pu être fermés. En pratique, la signature est possible si le notaire l’estime urgente. Le mois d’avril est une période de crise dans le secteur du logement d’occasion qui représente plus de 80 % des ventes de logements en Espagne.
Adieu à 2020
Par conséquent, afin de retrouver le rythme normal d’achat et de vente de logements, les Espagnols devraient signer environ 42 000 unités par mois. On estime que pour revenir à ces chiffres, il faudra attendre la fin de l’année.
Le scénario central est qu’avril et mai seront des mois où il n’y aura pratiquement pas de transactions. Selon les tendances du secteur, à partir de juin, juillet, août et septembre une timide reprise se fera apparaître. Certains chiffres, notamment dans les ventes de logements, seront inférieurs à l’année précédente mais similaires en novembre et décembre.
Selon le portail « Idealista », le nombre de ventes de logements dans le secteur immobilier espagnol va fortement diminuer d’ici fin 2020, non seulement à cause de l’absence de transactions mais aussi à cause du manque d’acheteurs étrangers qui représentaient un pourcentage important. Par contre, les marchés pourraient se redresser progressivement et partiellement au cours du second semestre. Tout dépendra de l’évolution de l’impact de COVID19 et du moment où l’économie reviendra à la normale.
La durée de la crise et l'emploi, élément clé
Le PDG de Foro Consultores Inmobiliarios explique: « Les gens devront d’abord résoudre d’autres problèmes immédiats et ensuite, ils recommenceront à acheter un logement ».
L’évolution sera progressive tout au long de l’été, étant donné qu’il y aura beaucoup de livraisons de logements en attente et aussi de réserves et probablement en novembre le marché se régularisera. L'emploi sera un vecteur majeur de la reprise.
Les prix vont également baisser
Lorsque le marché sera relancé, le prix de certains biens immobiliers devra probablement être revu à la baisse mais cela dépendra de la demande et des besoins du vendeur.
Toutefois, le PDG de l’organisme de Taxation (Sociedad de Tasación) reconnaît qu’il pourrait y avoir un ajustement des prix, en particulier dans les zones où le prix a été surestimé. Plus précisément, dans les quartiers de Madrid et de Barcelone.
Sur la base de l’expérience passée, il pourrait donc y avoir des réductions entre 5 à 8 % maximum en 2021 sur les prix des biens immobiliers surestimés dans certaines villes d’Espagne.