Les quotas linguistiques sur les radios sont devenus un problème du quotidien en France et dans le monde. Pour les radios françaises, le quota linguistique est assez défavorable pour les jeunes artistes qui cherchent à éclore. En effet, les opinions convergent sur le fait que la diffusion de contenus étrangers sur la radio nationale nuit à la création de la musique locale. Du coup, la musique locale est supplantée par la musique étrangère. Ainsi, les radios françaises travaillent à baisser les quotas linguistiques afin de permettre à chacun de s’exprimer.
Un contexte de diversification
L’évolution de la technologie et de la concurrence, notamment au cours de 10 dernières années rend difficile la diffusion de musique sur les stations radio. Qu’il s’agisse de dispositifs de musique personnels dont l’iPod est le plus reconnu et la diffusion en continu de la radio internet ou de la radio par satellite, les choix offerts aux personnes sont nombreux et variés. Toutefois, la musique est plus facilement accessible aux consommateurs et aux amateurs. En effet, ces derniers peuvent, non seulement décider du contenu qu’ils veulent écouter, mais aussi la façon dont ils le veulent. Ils sont surtout heureux d’avoir le contrôle et ils considèrent cela comme fondamental pour leur épanouissement.
Une tâche pas du tout facile
Si le conseil de l’audiovisuel prône la modernisation des quotas à travers leur diversification, les radios se défendent quant à elles en invoquant la baisse de la production phonographique de la France depuis la crise du disque. En effet, plus de 100.000 titres de musiques différents ont été diffusés durant l’année 2012 sur environ 42 stations radio. Toutefois, seulement un peu plus 4000 titres ont été diffusés plus de 400 fois dans l’année et représentent à eux seuls plus de 68 % du taux de diffusion global. À l’inverse, seuls 32 % de la musique diffusée serait des nouveautés et ceci ne favorise pas le développement des nouveaux talents. D’ailleurs, Francis Cabrel s’était insurgé quant à sa surdiffusion dans les stations radios.
Des mesures législatives pour équilibrer les choses
Selon une récente proposition du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), de nouveaux critères seraient envisagés dans les conventions des radios à dominantes musicales. Ces critères vont reposer sur la diversité des artistes diffusés avec un minimum d’expression française et sur les conditions de programmation (prestations live, la part des titres les plus diffusés dans la programmation, etc.).