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Comment faire sa première déclaration d’impôt sans perdre sa santé mentale

  • Pourquoi l’administration fiscale veut absolument faire votre connaissance
  • Les documents à rassembler (ou comment devenir archiviste malgré vous)
  • Créer son espace particulier : votre nouvelle relation compliquée
  • Remplir le formulaire sans devenir fou
  • Les erreurs de débutant qui vous feront passer pour un amateur
  • Dates limites : quand paniquer pour de vrai

Aaaah, la première déclaration d’impôt ! Ce moment magique où vous réalisez que devenir adulte, c’était peut-être pas si cool que ça. Bienvenue dans le monde merveilleux de la paperasse administrative, où chaque case à cocher est un petit piège potentiel pour votre porte-monnaie.

Pourquoi l’administration fiscale veut absolument faire votre connaissance

Vous pensiez passer inaperçu ? Raté ! Le fisc a un sixième sens pour détecter les nouveaux contribuables. C’est comme ce moment où vous avez déballé un paquet de chips au cinéma et que tout le monde s’est retourné. Pareil.

Qui doit vraiment déclarer ses revenus ?

La règle est simple : si vous avez plus de 18 ans et que vous gagnez des sous, le fisc veut sa part. Même si vous êtes étudiant avec un job d’été minable qui vous a rapporté trois fois rien. Même si vous êtes auto-entrepreneur et que vous avez vendu exactement deux produits cette année. Même si votre seul revenu provient de ce concours de pets que vous avez gagné sur TikTok.

En fait, vous devez déclarer vos revenus dès que vous n’êtes plus rattaché au foyer fiscal de vos parents. Ce moment où papa et maman vous ont dit : « tu as 20 ans, il serait temps de voler de tes propres ailes fiscales, mon petit ». Traduction : « on ne peut plus te déduire de nos impôts, débrouille-toi ».

declaration impotsLes documents à rassembler (ou comment devenir archiviste malgré vous)

La chasse aux documents commence ! C’est un peu comme ces jeux de piste, sauf que la récompense, c’est juste d’éviter une amende.

Vous aurez besoin de :

  • Votre relevé d’identité bancaire (RIB), parce que l’argent que vous ne donnerez pas au fisc doit bien aller quelque part
  • Vos fiches de paie ou relevés d’indemnités si vous êtes au chômage (oui, même ça, c’est imposable, bienvenue dans la vie d’adulte)
  • Vos justificatifs de charges déductibles (si vous avez fait des dons à des associations, gardez les reçus, ça peut faire baisser l’addition)
  • Votre carte d’identité, pour prouver que vous êtes bien cette personne malchanceuse qui va payer des impôts

Comment obtenir ce fameux numéro fiscal

Le numéro fiscal, c’est votre matricule dans la grande prison des contribuables. Sans lui, impossible de déclarer quoi que ce soit. Si c’est votre première déclaration, vous avez deux options :

  1. Attendre sagement que l’administration fiscale vous envoie un courrier avec votre numéro (spoiler : parfois, il n’arrive jamais)
  2. Vous rendre physiquement dans un centre des impôts, faire la queue pendant 3 heures, pour finalement entendre : « revenez demain, le système est en panne »

Une fois ce précieux sésame en poche, notez-le partout : téléphone, frigo, front tatoué… Ne le perdez jamais !

Créer son espace particulier : votre nouvelle relation compliquée

L’espace particulier, c’est comme s’inscrire sur un site de rencontres, sauf que là, c’est pour une relation longue et douloureuse avec le fisc.

Pour le créer, rendez-vous sur impots.gouv.fr et armez-vous de patience. Le site a été conçu par des gens qui pensent que l’ergonomie est une marque de yaourt.

Vous aurez besoin de :

  • Votre numéro fiscal (celui que vous avez tatoué sur le front, vous suivez ?)
  • Un numéro de téléphone, pour recevoir un code d’activation et prouver que vous n’êtes pas un robot (même si parfois, ça serait plus simple)
  • Une adresse email que vous consultez réellement (pas celle que vous avez créée pour recevoir les newsletters de vos sites préférés)

Une fois inscrit, félicitations ! Vous êtes officiellement dans la matrice fiscale. Il n’y a pas de pilule rouge pour en sortir.

Décoder le jargon fiscal absurde

Le fisc parle une langue étrangère. Voici un petit lexique pour survivre :

  • Assiette fiscale : non, ce n’est pas un plat design, mais la base sur laquelle vos impôts sont calculés
  • Foyer fiscal : l’ensemble des personnes qui déclarent ensemble, pas l’endroit où vous rangez vos factures
  • Quotient familial : un système qui fait que plus vous avez d’enfants, moins vous payez d’impôts (un argument solide pour la natalité)
  • Revenus fonciers : l’argent que vous gagnez si vous louez un bien, pas ce que vous trouvez au fond de vos poches

Remplir le formulaire sans devenir fou

Maintenant, le moment tant redouté : remplir le formulaire. Prenez une grande inspiration, préparez-vous un café très fort, et bloquez une soirée entière.

Les cases mystérieuses à ne pas rater

Le formulaire ressemble à une grille de sudoku conçue par un sadique. Les cases importantes sont :

  • 1AJ à 1DJ : vos salaires et ceux de votre conjoint (si vous en avez un et qu’il ne s’est pas enfui en apprenant qu’il fallait faire une déclaration)
  • 2BH à 2CH : vos revenus non salariés, si vous êtes auto-entrepreneur ou freelance
  • 6DE à 6GI : dons aux associations, ces moments de générosité qui font baisser vos impôts

Si vous tombez sur des cases comme « 7UB » ou « 4XY », ne paniquez pas. Soit vous n’êtes pas concerné, soit vous êtes si riche que vous devriez déjà avoir un comptable.

Les déductions que personne ne vous a expliquées

Voici quelques déductions méconnues :

  • Les frais réels si vous utilisez votre véhicule personnel pour aller travailler (gardez tous vos tickets d’essence, comme un psychopathe)
  • Les dons aux partis politiques (même celui qui propose de supprimer les impôts, ironique non ?)
  • Les frais de scolarité de vos enfants dans l’enseignement supérieur (parce que payer 15 000 € par an pour une école de commerce, c’est déjà assez douloureux)

Les erreurs de débutant qui vous feront passer pour un amateur

Certaines erreurs sont si classiques qu’elles font sourire les agents des impôts. Ne leur donnez pas ce plaisir.

Évitez de :

  • Oublier de signer votre déclaration papier (si vous êtes vintage et que vous la faites encore comme ça)
  • Déclarer deux fois le même revenu (oui, c’est possible et non, ce n’est pas une bonne idée)
  • Confondre les euros et les centimes (900 000 € de revenu au lieu de 9 000 €, ça va attirer l’attention)
  • Oublier de déclarer vos revenus de l’étranger (le fisc a des espions partout, même à Ibiza)

Que faire quand vous avez tout foiré

Vous avez validé votre déclaration et, deux minutes après, vous réalisez que vous avez fait une erreur monumentale ? Pas de panique, il existe une solution : la déclaration rectificative.

Connectez-vous à votre espace particulier, cherchez l’option « Corriger ma déclaration » et recommencez. Puis recommencez encore quand vous réaliserez que vous avez fait une nouvelle erreur dans votre correction.

Dates limites : quand paniquer pour de vrai

Les dates limites de déclaration sont sacrées. Les rater, c’est s’exposer à des majorations, des pénalités, voire pire : un courrier passif-agressif du fisc.

Généralement, c’est entre avril et juin, selon votre département et votre méthode de déclaration. Mais attention, ces dates changent chaque année, comme si le fisc voulait vous prendre par surprise.

Le mieux est de mettre une alarme sur votre téléphone un mois avant, puis deux semaines avant, puis tous les jours de la dernière semaine. Paranoïaque ? Non, juste fiscalement responsable.

Questions que vous vous posez mais que vous n’osez pas demander au fisc

Je n’ai pas gagné un centime, dois-je quand même déclarer ?

Oui, absolument. Même si vous avez vécu d’amour, d’eau fraîche et des allocations de Pôle Emploi cette année, vous devez faire une déclaration. C’est comme répondre « présent » à l’appel.

J’ai oublié de déclarer l’année dernière, vais-je aller en prison ?

La prison, probablement pas (sauf si vous êtes un évadé fiscal multirécidiviste). Mais vous risquez des pénalités de retard et des majorations. Faites une déclaration tardive immédiatement, avec une lettre d’excuse larmoyante.

Puis-je déduire mon abonnement netflix en frais professionnels ?

À moins que vous ne soyez critique de séries ou chasseur de spoilers professionnel, c’est non. Les frais professionnels, ce sont les dépenses nécessaires à votre activité. Votre addiction à Stranger Things n’en fait pas partie.

Si je me trompe, le fisc va-t-il me traquer jusqu’à la fin de mes jours ?

Le fisc a trois ans pour contrôler votre déclaration. Après ça, vous pouvez (presque) dormir tranquille. Sauf si vous avez fraudé massivement, auquel cas le délai passe à dix ans, et là, oui, dormez avec un œil ouvert.

Voilà, vous savez maintenant tout ce qu’il faut pour survivre à votre première déclaration d’impôt ! N’oubliez pas que les impôts financent les services publics, les écoles, les hôpitaux… C’est ce qu’il faut se répéter pour ne pas pleurer en voyant le montant prélevé sur votre compte.